Le réveil du démon. [ Jun ]

Hei Satsu, Surnommé Lucifer, ou encore le démon, le mal qui rongeait son coeur n'était plus aussi sombre, il avait maintenant des amis, mais son passé, jamais il n'oubliera, ce qui a tué son coeur et son âme... jamais il n'oubliera, et même si il a décidé de ne plus être un tueur sans coeur et sans âme, même si il épargnait aujourd'hui les innocents, son passé finira par le poursuivre à jamais, et même si l'amérique ne le recherchait plus, il n'était pas de même du WS et du Japon, qui envoyaient inlaçablement leur chiens aux pieds du démon, ils voulaient sa tête à tout prix, on ne saurait dire si c'est à cause de son don ou simplement du mal qu'il a causé, mais c'était ainsi, et Hei s'y était fait, et quelque fois, le coeur qu'il s'était fait arrêtait de battre pour laisser place à Lucifer, un tueur sans coeur ni âme, cette fois ci c'était parce qu'une nouvelle fois les japonais étaient venu pour rendre visite au démon, ils ne lui laissaient aucun répit, il en a déjà tué des centaines, mais ils ne cessaient d'envoyer encore et toujours leurs hommes...
Ils étaient 2 au début, après une bonne dizaine de minutes il n'en restait aucun, mais comme toujours ils n'étaient pas seuls, une douzaine d'homme étaient arrivés, le combat était assez aisé vu leur competences, mais leur nombre rendait les choses un peu plus compliqués, ceci dit Hei était l'une des rares personnes qui pouvait tenir tête à un grand nombre d'adverssaires grâce à son don exceptionnel, il arrivait à anticiper les coups de tout ses adverssaires et pouvait s'en sortir sans une égratinure même à 20 contre 1, Et alors qu'il semait la mort, il entendit une voix au loin, une voix qu'il connaissait... Jun, elle le cherchait, et la premiere chose qu'elle vit, c'était 6 hommes à terre, et un autre avec la faux ensanglantée plantée dans le coeur, Hei avait son air froid, un regard d'assassin, ça se voyait, le simple fait de regarder ses yeux rouges donnerait des frissons dans le dos à n'importe qui, c'est ainsi qu'elle l'a vu, elle avait pour la premiere fois de sa vie vu Lucifer, le démon qu'est Hei, à ce moment seul le nom de Hei a pu sortir de sa bouche, elle avait l'air choquée, Hei quant à lui était paralyzé, il ne pouvait plus bouger, ses yeux changeait de couleur constament, entre le rouge, le bleu et le gris, il ne savait plus que penser, que faire, mais les japonnais n'ont pas arrêter d'attaquer pour autant, il se faisait tabasser, sans pouvoir bouger ou rendre les coups, mais il ne tombait pas, il restait debout, et il encaissé, les yeux grands ouverts, il encaissait encore et encore, il était bléssé de partout, sa peau blanchatre était recouverte de son sang, la douleur qu'il ressentait suite aux coups incessants des Japonnais était atroce, il finit par ne plus pouvoir tenir sur ses jambes, et tomba à terre, à ce moment il vit une partie de sa vie défilé devant lui, lorsqu'il vit Jin et Jun pour la premiere fois, sa vie au château, toutes les fois où il avait rit avec eux, puis il voyait tout disparaitre, tout était réduit à néant, le noir le plus total.

*Est-ce la fin?*

Soudain, des yeux, ses yeux en larmes lorsqu'il mangeait les ordures, lorsqu'il se battait pour survivre, lorsqu'il a échappé à la mort... et une phrase résonnait dans sa tête, tandis qu'un japonnais allait lui enfoncer son épée dans le coeur, une phrase qui se répetait à l'infini.

-JE NE PEUX PAS MOURIR !

Il hurla en saisissant l'épée de sa main gauche, échappant à la mort contre une blessure de plus, il s'est relevé, et a prit sa faux en main, 9 secondes... c'est tout ce qu'il lui a fallu pour tuer 5 hommes dans son état... il était désorienté, vidé de tout... il sentait qu'il avait perdu la personne qui lui était le plus chère... il s'est avancé vers Jun et a trouvé le courage de lui parler une derniere fois;

-Quelqu'un comme moi ne mérite pas d'être aimé.

Son visage reflettait parfaitement ce qu'il ressentait, un vide infini qui engloutissait tout, qui le forçait à redevenir le démon qu'il a toujours été, il perdait son coeur et son âme... encore une fois.

Dix jours…à savoir une semaine et trois jours …deux cent quarante heures…quatorze mille quatre cent minutes…Mais mince pourquoi je vais jusqu’à compter les minutes et limites les secondes ? Dix jours sans voir Hei, ça avait beau être long, je ne vois pas pourquoi je fais ça…Peut-être parce que…Hei me manque ? Avez-vous déjà essayé de ne pas voir votre meilleur ami pendant plus d’une semaine alors que vous êtes toujours ensemble, sauf peut-être pour dormir ? Et encore, on passait souvent des nuits blanches ensemble…Même en mourant, mon père m’aura bien pourris la vie…C’était bel et bien depuis sa mort que Hei travaillait autant…
Je prends une sucette, sans pour autant la mettre dans ma bouche. Je l’observe, je n’ai même pas l’envie de la manger. Oui, pour vous c’est peut-être normal, pour moi non. Vous avez déjà été tellement mal que vous ne vouliez même pas manger ? Moi, c’est à peu près ça…Je n’ai d’ailleurs rien mangé depuis la veille. Bah oui, c’est ça d’essayer de s’introduire dans le labo aux heures de repas ! Bien qu’il y ai moins de gardes à ces heures, je n’ai pas pu m’y introduire…Saleté de Hei, pourquoi il a interdit toute entrée dans le labo, mis à part pour les membres et le roi ? Et moi alors ?!
Je m’étire, toujours dans mon lit bien que nous soyons en plein après midi, plus envie de rien en ce moment, quand est-ce que cet idiot allait enfin finir son projet ? Une chose était sûre, quand ça arriverais, il passerait une belle nuit blanche avec moi de gré ou de force ! Aller il faut bien que je me lève…je finis donc pas le faire, et je me coiffe et m’habille rapidement, une jupe et un haut, simples, banal. Puis je sors de ma chambre, je ne vais pas rester enfermé toute la journée quand même ! Je déteste ça….Un petit tour dans le jardin ?
Je baille tout en me promenant entre les rosiers et les autre diverses fleurs du jardin…J’ai eu beau être restée très longtemps au lit, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit…il m’en cause du tracas ce garçon ! J’espère que lui mange bien aussi…je me souviens encore de notre première rencontre…je ne m’en rendais pas compte à l’époque, mais il ne devait certainement pas manger grand-chose chaque jour…les gâteaux, il avait sans doute du les dévorer…
Inconsciemment, je le cherchais. Je ne pensais pas qu’il m’était possible de le trouver, mais pourtant, je voulais tellement le voir…mais ce n’est pas lui que je vis…pas tout de suite…6 hommes à terre, morts…mais c’est quoi ça ?! C’est qui eux ?! Pour Hei est à coté ? Pourquoi est-ce qu’il a les yeux rouges, et un regard si froid… ?

-Hei… ?

Ce seul mot avait pu sortir de ma bouche, rien d’autre, je n’étais plus capable de prononcer un autre mot, plus capable de bouger. Pitié Hei, dit moi que ce n’est pas toi qui a fait ça…le Hei que je connais n’aurai jamais fais ça…jamais…Il ne bougeait plus lui non plus, et ses yeux passaient du rouge au bleu, du bleu au gris, puis du gris au rouge, et ainsi de suite…et pendant ce temps les Japonais le frappaient, sales lâches…toujours debout, il encaissaient les coups, et finit blessé de partout.
Puis il finit par tomber à terre. Je voulais le rejoindre, savoir si tout allais bien, mais mon corps, lui, ne voulait pas bouger…Et alors qu’un Japonais allait le finir, les larmes me montaient aux yeux, je ne voulais pas le perdre, moi ! Alors que je ne su réagir, lui le fit.

-JE NE PEUX PAS MOURIR !

Il saisit l’épée de sa main gauche, et se releva, puis, prenant sa faux, il tua tout les hommes qui restaient en une vitesse incroyable…Puis il s’était avancé vers moi. Ainsi, je le reconnaissais à peine…

-Quelqu'un comme moi ne mérite pas d'être aimé.

Il avait l’air vide…si vide…je ne l’avais jamais connu comme ça…Je me souvenais encore de la fois ou il m’avait consolée, la seule fois ou j’étais en larme…un garçon si gentil…je n’arrivais pas à croire ce que je venais de voir…et pourtant…et pourtant…c’était vraiment lui ?
Lorsqu’enfin je réussi à bouger de nouveau, lentement, je m’approchais de lui…puis, je le pris dans les bras, tendrement, et, laissant ma tête contre son épaule, sans le regarder, je lui répondis avec une voix tout aussi douce.

-Pourtant je t’aime, Hei. Si tu es soit disant trop mauvais pour être aimé, je serais la part de bien en toi…et tu seras la part de mal en moi, d’accord ?...

Je le serrais encore un peu plus fort. La seule chose à laquelle j’arrivais à penser, c’était que je ne voulais pas le perdre…

L'air était plutôt humide, quelque nuages gris commençaient à dévorer le ciel bleu, entrainant peu à peu le monde dans l'obscurité, une légère brise soufflait continuellement, et Hei couvert de sang, que ce soit le sien ou celui des japonnais qui lui en voulaient, il était bléssé de toute part mais la plaie qui lui faisait le plus de mal était celle qui venait de s'ouvrir dans son coeur, il venait de perdre son amie la plus chère, la personne qu'il chéri le plus en ce monde, il lui avait fait face, et a même prononcé quelque faibles mots, avant de continuer son chemin à un rythme lamentable, après chaque pas, il laissait quelque goutes de sang, et après chaque pas, il perdait une part de son âme, il ne savait même plus que penser ou que dire, quand soudain, Jun s'est avancée vers lui, lui a fait face, et l'a enlacé très tendrement, et aussi douce puisse-t-elle être... Le simple fait qu'elle soit collée à son corps le torturait, à cause des nombreuses blessures qu'il venait d'avoir... mais il y était habitué, à cette douleur, il a vecu avec toute son enfance, par contre il n'était pas habitué à avoir quelqu'un dans les bras, il fut surpris, étonné, et tout ce qu'il a bien pu faire c'était de la serrer dans ses bras, elle lui a ensuite parlé d'une voix douce;

-Pourtant je t’aime, Hei. Si tu es soit disant trop mauvais pour être aimé, je serais la part de bien en toi…et tu seras la part de mal en moi, d’accord ?...

Hei était bien plus touché par le fait qu'elle lui ai de nouveau parlé que par ce qu'elle a dit, ceci dit, quand elle lui a dit qu'elle l'aimait, son coeur s'est mis à battre plus vite, bien plus vite, il a même craché du sang sur le coup, puis il s'est calmé, et tandis qu'elle le serait, et que son sang coulait toujours, il en afait de même, il l'a ensuite regardé dans les yeux avec un grand sourire, et lui a dit d'une voix faible:
-Tu es toujours aussi... stupide. Je t'aime aussi Jun, je ne veux pas te perdre, tu es ma lumière.

Le vide que reflettait Hei semblait peu à peu se dissipier, mais l'obscurité s'était installée et quelque goutes de pluie se sont mises à tomber, c'est la que Hei a encore une fois serré Jun dans ses bras, ses joues froides touchaient celles de Jun, puis il a tourné la tête et a embrassé Jun à l'extremité de la joue, devant l'oreille, la marque de ses lèvres restait gravée sur la joue de Jun, à cause du sang qu'il y avait.

Hei, Après avoir enlacé la princesse, et lui avoir donné ce qu’on pourrait appeler un baiser sanglant, se laissa emporté par la jeune fille, qui lui serrait la main, on aurait dit des enfants, ou un beau couple amoureux qui tentais de s’esquiver à la pluie qui s’intensifiait.
Une fois dans l’abri sombre que constituait une petite cabane de bois, Hei s’est mis à penser qu’il aurait préféré rester dehors, il aimait énormément la pluie qui caresse sa peau froide, les nuages gris qui dévorent le ciel bleu, le vent qui souffle contre lui, indomptable, mais il préférait bien plus la compagnie de la princesse, il se demandait souvent pourquoi il l’appréciait tant, mais les raisons ont toujours été si nombreuses qu’il a prit pour habitude de ne pas s’y attarder, La petite princesse a brisé le mélodieux son de la pluie qui s’écrase contre toute chose, aussi brutale qu’un éclair et aussi douce que sa propre voix en disant ;

-C’est petit et sombre, mais au moins on est à l’abri, hein ?

Hei n’a pas répondu, trop égaré dans ses pensés, Cela ne faisait pas quelque minutes qu’il l’avait enlacée, mais il voulait de nouveau sentir sa chaleur, il voulait de nouveau sentir son cœur battre aussi intensément que la pluie dehors, il avait à peine prit conscience que les ombres cédaient passage devant la lumière du feu d’une bougie allumée par la petite princesse qui lui demandait d’ailleurs de s’asseoir sur un chaise qui semblait un peu vieille mais, sans y réfléchir il s’est exécuté en mettant son long manteau sur celle ci, un drôle de face à face, deux visages, une bougie au centre, cela aurait ressemblé à un dîner au chandelles, si il y avait eu un dîner, La princesse déchirait ses propres habits pour penser les plaies d’Hei, montrant à chaque blessure une nouvelle partie de son corps, elle finit avec une tenue très… rapetissée, recouvrant une infime partie de son ravissant corps, Hei n’a pu s’empêcher de faire une remarque là-dessus, d’un air taquin et moqueur après un petit rire.

-Si j’avais su… Je me serais fais un peu plus de blessures…

Il vit la princesse rougir en répliquant, il se leva en s’emparant de son manteau pour faire cinq pas qui le menèrent derrière la princesse lui proposant ainsi de mettre son long manteau noir, complètement déchiré par en bas, qui n’a ni fermeture éclaire ni boutons, et ne peux donc pas se fermer entièrement, qui était recouvert de sang, celui d’Hei à l’intérieur et celui de ses ennemis à l’extérieur, mais malgré l’odeur bien présente du sang on pouvait facilement distinguer l’odeur d’Hei.
La princesse revêtit alors le manteau, et alors qu’elle s’assit de nouveau, Hei entoura son cou de ses bras, il aimait être avec Jun, et plus il était proche d’elle mieux il se sentait, et plusieurs fois l’espace de cette même journée où Jun avait aperçu le démon qu’il était, l’envie de poser ses lèvres sur les siennes le prit, envie qu’il rejeta sans même réfléchir, il ne pouvait simplement pas faire ça, surtout après le macabre spectacle qu’il avait offert à la princesse plus tôt.
Il restait là, attendant qu’il se passe quelque chose, durant les quelque secondes de silence, quelque secondes qui semblaient s’éterniser au point d’en devenir des heures, gêné par l’idée de penser qu’il pouvait mettre Jun mal à l’aise, mais surtout une idée bien plus sombre est venu le hanter, celle qu’il reste un démon sanguinaire, un assassin et qu’il mettait ses bras autour de l’une des si rares personnes qui ont su l’accepter… il s’est alors mis à ôter ses mains délicatement et là…